Obligations ou actions présentent des taux de rendements et des niveaux de risques très différents. Les premières sont des emprunts obligataires. Les secondes, des titres de propriété. En plus des rendements et des risques, elles sont aussi très différentes en termes de droits pour le porteur.
Les obligations, des emprunts d’état ou d’entreprise
Une obligation, c’est un peu comme un prêt découpé en tranches. Si une société commerciale a besoin de 100 000 €, elle peut ainsi choisir d’émettre 100 obligations d’une valeur de 1 000 € chacune. Elle emprunte la somme auprès d’acquéreurs qui deviennent les porteurs.
La société garantit le paiement d’intérêts sous la forme d’un coupon annuel. Il arrive cependant que tous les intérêts soient versés en une seule fois. On parle alors de coupon zéro ou d’obligation zéro coupon. À l’échéance, le montant emprunté sera intégralement remboursé aux porteurs. Sauf si le remboursement du principal est réalisé sous une autre forme. En l’occurrence, des annuités constantes (principal et intérêts) ou un amortissement constant (somme fixe).
Les états comme les entreprises publiques ou privées ont la possibilité d’émettre des obligations à court, moyen ou long terme. En théorie, les obligations d’état présentent moins de risque que les obligations d’entreprise. Ces dernières, également appelées « corporate bonds », offrent en revanche des rendements plus élevés, conformément au principe de la proportionnalité entre le risque et le rendement.
Si vous choisissez d’acquérir des obligations, vous ne disposez pas des mêmes droits que les détenteurs d’actions. Ceux-ci peuvent notamment exercer un droit de vote aux assemblées générales. Ils perçoivent également une part des bénéfices, les dividendes, alors que les porteurs d’obligations touchent uniquement des intérêts, les coupons.
Les taux d’intérêts des obligations peuvent être fixes ou variables. Dans ce dernier cas, on parle aussi de « floating rate note ». La volatilité des obligations est toutefois souvent faible. En d’autres termes, même si la valeur du coupon ou la cote d’une obligation varient, ces variations sont relativement faibles. Ce qui fait de l’obligation un investissement peu risqué.
Les actions, fractions du capital des sociétés
Une action est un titre de propriété immobilière. Elle représente une partie du capital qu’une entreprise traite sur les marchés financiers. À noter que, dans la terminologie actuelle, on parle d’apport pour les SRL et non plus de capital. Mais la différence est uniquement terminologique. Dans les faits, c’est pareil.
L’investisseur qui achète une action en bourse acquiert automatiquement une fraction de la société. Ces titres de propriété lui donnent différents droits. Par exemple, le droit de vote en assemblée générale ou le droit aux dividendes, c’est-à-dire une partie des bénéfices de la société. Une société peut toutefois décider d’augmenter son capital sans modifier sa structure décisionnelle. Dans ce cas, elle émettra des actions sans droit de vote.
Les actions cycliques et les actions de croissance
Les actions cycliques, ou actions de valeur, sont des placements à long terme. Les croissances sont progressives, la distribution de dividendes est régulière. Ce type d’action est souvent émise par des groupes stables comme Coca Cola ou Nestlé.
Les actions de croissance, à l’inverse, se caractérisent par des distributions de dividendes limitées. Elles offrent en revanche des perspectives de croissance et de bénéfices très attrayantes. Elles sont souvent émises par des sociétés qui enregistrent des croissances rapides et importantes comme Apple ou Tesla.
Comme toujours en matière de placements, l’idéal, reste bien sûr de diversifier son portefeuille. Si une action de croissance affiche des perspectives prometteuses, elle comporte aussi plus de risque qu’une action de valeur. Par exemple, si vous achetez des actions de croissance à une prix très élevé parce que le marché valorise très fort la société émettrice et que les résultats ne sont finalement pas au rendez-vous, le cours reculera fortement et vous risquez d’enregistrer des pertes élevées.
Obligations ou actions, informez-vous avant d’investir
Le compte-titres est un instrument générique pour conserver vos obligations et actions. Pour ouvrir votre compte-titres, vous pouvez vous adresser à une banque ou à un organisme de placements.
Si vous envisagez d’investir, pensez toujours à garder des liquidités en réserve. Vous éviterez ainsi les prêts à la consommation dont les taux sont très peu avantageux.
Et si vous envisagez d’investir, informez-vous au préalable. Il existe de nombreuses formules. Et surtout, n’oubliez pas le plus important : quelle que soit la formule, tout investissement présente un risque plus ou moins grand.
Pour en lire plus sur le sujet, voir aussi « Les basiques de l’investissement ».